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CARDIOPATHIE

La cardiopathie coronarienne, connue sous le nom de cardiopathie ischémique, est la maladie cardiaque la plus courante. Sur 56 millions de décès estimés dans le monde en 2005, plus de 32% ont été attribués à des maladies cardiovasculaires, et coronariennes. La maladie coronarienne est la manifestation la plus courante de la maladie cardiovasculaire et représente plus que la moitié des cas d’insuffisance cardiaque patente dans la population générale de moins de 75 ans.

Les cardiopathies coronariennes sont la cause principale de décès dans les pays industrialisés et dans les pays en voie de développement. Dans les pays européens, la mortalité cardio-vasculaire correspond à environ 40 % de la mortalité totale avant l’âge de 74 ans. Les frais causés par les cardiopathies coronariennes ont été estimés à un pourcentage allant jusqu’à 7,9 % des dépenses de santé globales dans les nations industrialisées.

La maladie coronarienne est une maladie progressive, initiée par des lésions au niveau des parois des vaisseaux qui irriguent le cœur (les artères coronaires). Ces lésions déclenchent un processus complexe de remodelage et d’athérosclérose qui entraîne l’épaississement de la paroi artérielle et donc une diminution du flux sanguin vers le cœur.

Ce processus entraîne l’athérosclérose (accumulation de dépôts graisseux), c’est-à-dire le rétrécissement ou l’obstruction (le blocage) des artères coronaires qui amènent le sang porteur d’oxygène au muscle cardiaque. En conséquence, le muscle cardiaque ne peut plus fonctionner correctement et peut même s’arrêter complètement.

Quelques points clés concernant la maladie coronarienne :

  • La maladie coronarienne s’installe peu à peu par accumulation de dépôts graisseux et d’autres déchets sanguins sur le revêtement interne des artères. Il s’agit d’un processus progressif appelé athérosclérose.
  • La progression de l’athérosclérose entraîne la formation de plaques dont la taille peut croître au point de réduire le flux sanguin dans l’artère et ainsi réduire l’apport sanguin au muscle cardiaque.
  • En conséquence, la diminution du flux sanguin au niveau du cœur et le manque d’oxygène qui en découle peuvent entraîner un angor (douleur cardiaque).
  • Lorsqu’une artère est complètement bloquée, une zone complète du muscle cardiaque est privée d’oxygène et meurt, c’est la crise cardiaque.
  • Le problème clé de la maladie coronarienne est qu’étant donné que de nombreuses personnes restent asymptomatiques, elles n’ont pas conscience de souffrir de cette maladie avant la survenue de la crise cardiaque.

La cardiopathie coronarienne fait partie, dans une certaine mesure, de la sénescence. Sa progression peut être plus rapide chez certaines personnes. On pense que la maladie coronarienne est initiée par des lésions au niveau de la couche la plus interne de l’artère. Les parois artérielles endommagées causent l’athérosclérose, ce qui entraîne un durcissement des artères coronaires et une diminution de leur diamètre intérieur. Ce phénomène entraîne une diminution du flux sanguin, ce qui réduit l’apport d’oxygène au muscle cardiaque. Des caillots sanguins peuvent également se développer à la surface de la plaque, bloquant encore plus l’artère et arrêtant complètement le flux sanguin.

Les causes de la cardiopathie coronarienne :Les facteurs de risque causant une maladie coronarienne sont l’excès du cholestérol, le diabète, l’hypertension, le tabagisme, l’obésité et le manque d’activité physique.

L’hypercholestérolémie :L’hypercholestérolémie est fréquente dans la population européenne, augmentant le risque de cardiopathie coronarienne. Les sujets hypercholestérolémiques consommaient plus de graisses saturées et leur régime présentait un score de Key plus élevé que les sujets avec une cholestérolémie normale. Pour réduire la cardiopathie coronarienne dans cette population il est nécessaire de mettre en œuvre un programme éducatif de modifications alimentaires pour diminuer la cholestérolémie.

Le diabète :Le diabète sucré est un syndrome chronique de trouble du métabolisme des glucides, des protéines et des lipides, lié soit à une insuffisance de la sécrétion d’insuline par le pancréas soit à une résistance du tissu cible à cette hormone. On distingue deux grandes catégories de diabète : le diabète insulinodépendant (DID) de type I et le diabète non insulinodépendant (DNID) de type II. Le diabète est un facteur de risque pour les maladies coronariennes et cardiovasculaires. La prévalence du diabète dans le monde allait prendre des proportions épidémiques. 80 % des diabétiques vont mourir suite à des complications cardiovasculaires, accident vasculaire cérébral et des cardiopathies coronariennes (CHD). La cardiopathie coronarienne cause la sténose de certaines sections d’une ou de plusieurs artères. Les diabétiques risquent quatre à six fois plus de succomber à une cardiopathie coronarienne que les non diabétiques. Le traitement a pour but de restaurer le flux sanguin restreint vers le cœur et d’éviter une crise cardiaque. La cardiopathie coronarienne constitue une complication majeure pour les diabétiques. Le risque de développer une cardiopathie et d’autres complications peut être réduit par un contrôle efficace des niveaux de glucose sanguin, une alimentation saine et une activité physique régulière.

L’hypertension :L’hypertension artérielle est une maladie très fréquente puisqu’elle affecte 10 à 15% de la population (Environ 6 millions de personnes en France) et représente donc un authentique problème de santé publique. L’hypertension est un facteur de risque coronarien à part entière, son diagnostic et son traitement sont l’occasion du dépistage des autres facteurs de risque coronarien. L’hypertension est généralement définie comme une pression diastolique (PAD), quand le cœur se dilate elle est égale ou supérieure à 90 mm de Hg et une pression systolique (PAS), quand le cœur se contracte elle est égale ou supérieure à 140 mm de Hg. L’hypertension est un facteur de risque pour les maladies cardio-vasculaires. L’hypertension artérielle est un facteur de risque indépendant impliqué dans des complications telles que les accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance coronarienne et l’insuffisance cardiaque.

Le tabagisme :Un fumeur sur deux meurt d’une maladie favorisée ou causée par le tabagisme. Le tabac est responsable de maladies cardio-vasculaires, de maladies coronariennes et de maladies broncho-pulmonaires. Le tabac provoque l’apparition de plaques d’athérome dans les artères qui empêchent le sang de passer. Les maladies cardio-vasculaires dont le tabac est un facteur de risque sont représentées essentiellement par les maladies coronariennes (angine de poitrine, infarctus du myocarde), l’artériopathie, les accidents vasculaires cérébraux ; mais le tabac entraîne aussi l’apparition d’autre facteurs de risque comme l’hypertension et le diabète qui sont plus fréquent et plus grave que chez le sujet non fumeur.

L’obésité :  L’obésité est un état caractérisé par un excès de masse adipeuse répartie de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l’organisme. L’obésité est appréciée par le poids mais il faut noter qu’il n’y a pas de stricte équivalence entre poids et obésité puisque dans le poids interviennent la masse grasse, le tissu osseux, l’eau et le muscle. L’obésité est une maladie complexe, d’origine génétique parfois, où cependant l’environnement, la culture et les habitudes familiales jouent un rôle déterminant. L’excès de graisses qui la caractérise résulte d’un déséquilibre entre la prise de calories alimentaires et leur utilisation. Si la dépense d’énergie (c’est à dire l’énergie utilisée par l’organisme pour fonctionner et maintenir la température corporelle) est égale à l’énergie contenue dans les aliments consommés, le stock de graisse est stable. Si la prise d’aliments excède la dépense énergétique, un surplus d’énergie sera conservé sous forme de graisses corporelles. L’obésité est un facteur de risque majeur causant des maladies coronariennes.

La sédentarité :La sédentarité peut se définir comme un manque de pratique de l’activité physique minimale répondant aux besoins de l’organisme humain. Cette activité physique nécessaire correspond à un exercice ou une occupation, provoquant un début d’essoufflement et une accélération du rythme cardiaque (exemple: marche rapide, vélo lent). La durée de l’action doit se poursuivre pendant une demi-heure, voire se répartir en trois fois 10 minutes, chaque jour. En dehors du fait que le manque d’activité est responsable de nombreux décès prématurés, cela aggrave les maladies coronariennes.

Les symptômes de la cardiopathie coronarienne :  Certaines personnes qui souffrent de maladies coronariennes peuvent ne présenter aucun symptôme jusqu’à ce que la maladie soit suffisamment grave pour entraîner des douleurs à la poitrine, c’est-à-dire une crise d’angine de poitrine (angine signifie « étrangler » en grec). L’angine stable est souvent le premier signe de la maladie coronarienne. Des douleurs ou un inconfort dans la poitrine surviennent lors des activités et sont soulagés durant le repos. Dans le cas de l’angine instable, les symptômes sont moins prévisibles et peuvent se manifester même au repos. Ceci indique la progression rapide du trouble et un risque accru de crise cardiaque. La maladie coronarienne varie à la fois en termes de symptômes et de sévérité. Lorsque les artères coronaires sont bloquées, leur capacité à apporter au cœur qui bat le sang dont il a besoin diminue, dans ce cas Le cœur ne reçoit plus la quantité d’oxygène suffisante, c’est l’ischémie. L’ischémie peut entraîner :

  • aucun symptôme – c’est l’ischémie silencieuse
  • un angor (douleur au niveau du thorax)
  • un essoufflement
  • une crise cardiaque (infarctus du myocarde)
  • une arythmie ou des troubles des battements cardiaques
  • une insuffisance cardiaque.

Pour de nombreux patients, le premier symptôme de la maladie coronarienne est la crise cardiaque ou la mort subite sans aucun avertissement préalable. Les patients que l’on pense être à risque (par exemple ceux qui ressentent des douleurs thoraciques) doivent être examinés régulièrement.

Lutter contre les maladies coronariennes :

Il est nécessaire de lutter contre la cardiopathie coronarienne parce qu’elle conduit a une crise cardiaque et parfois a la mort directe et subite. Il faut éviter les maladies coronariennes en contrôlant les facteurs de risque et les éliminer. 30 minutes quotidiennes d’activité physique modérée donnent :

  • Une réduction de 50% du risque de contracter une cardiopathie coronarienne. C’est à dire effet similaire au fait de ne pas fumer. On note également un affaiblissement du risque d’accident vasculaire cérébral.
  • Une réduction de 50% du risque de développer un diabète de type II (DNID). Une réduction de 50% du risque de surpoids (conserver un poids corporel normal, c’est à dire un indice de masse corporelle ne dépassant pas 25)
  • Une diminution de l’incidence des maladies de surcharge (hypercholestérolémie et hypertriglycéridémie).
  • Une réduction de 30% du risque d’hypertension artérielle. On constate une baisse de 10 mm de mercure chez les hypertendus, effet similaire à un traitement antihypertenseur. Une réduction du risque d’ostéoporose.

Il faut aussi arrêter le tabac :

  • La tension artérielle baisse et retrouve des valeurs normales (le tabagisme pouvant provoquer une augmentation de la pression artérielle).
  • Le pouls ralentit et retrouve des valeurs normales.
  • Le niveau de CO diminue au niveau de celui d’un non-fumeur.
  • Le niveau d’oxygène dans le sang augmente au niveau de celui d’un non-fumeur.
  • Les risques d’une crise cardiaque diminuent dans les 24 heures.
  • Les cils vibratiles des poumons se remettent à travailler : si vous toussez et produisez du mucus, c’est un signe d’un processus de nettoyage.
  • Les complications des maladies diminuent.

L’amaigrissement entraîne une diminution de la masse grasse, mais également de la masse maigre, c’est pourquoi il faut entreprendre très rapidement une activité physique afin de développer la musculature. L’alimentation doit être équilibrée avec des apports protidiques suffisants. Les carences en fer, calcium et vitamines doivent être prévenues.

  • Système urinaire : Amélioration des fonctions rénales et urinaires.
     

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