Invisible ou insidieuse, la pollution atmosphérique apparaît de plus en plus présente en ville. Inlassablement, elle resurgit lors des périodes de grandes chaleurs. Mais quel est son réel impact sur la santé ? Peut-elle aggraver certaines maladies ou favoriser leur apparition ? Des effets sur la mortalité sont-ils observés ?
De nombreuses études permettent aujourd’hui d’affirmer que même à des niveaux faibles, la pollution a des effets néfastes sur notre santé. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, “trois millions de personnes meurent chaque année sous l’effet de la pollution atmosphérique, soit 5 % des 55 millions de décès annuels dans le monde. Vu la marge d’incertitude des estimations, le nombre réel des décès annuels pourrait se situer entre 1,4 et 6 millions”.
Au niveau de la capitale, un large programme de recherche (ERPUR –Évaluation des Risques de la Pollution Urbaine Pour la Santé) a été lancé par le préfet de Région, le président du Conseil régional d’Ile-de-France et l’Observatoire régional de santé. Initié de 1987 à 1992, il est depuis constamment actualisé.?De 1987 à 1992, cette étude a mis en évidence un lien entre les niveaux moyens de pollution et des problèmes de santé se traduisant en terme d’accroissement de la mortalité, des hospitalisations, des visites médicales à domicile et des arrêts de travail. On a pu ainsi souligner une corrélation entre l’augmentation des fumées noires et des hospitalisations par maladies cardiovasculaires ou entre les concentrations en dioxyde d’azote et les visites de SOS médecin pour asthme, par exemple. ?Entre 1991 et 2000, la lutte contre la pollution a permis quelques progrès communiqués par le Ministère de l’Environnement le 18 mai 2001 :
- Les concentrations de plomb dans l’atmosphère ont été divisées par 3 en moyenne, notamment grâce à la suppression du plomb dans l’essence depuis le 1er janvier 2000 ;
- Le dioxyde de soufre, polluant gazeux émis principalement par l’industrie, diminue régulièrement dans l’air de 10% environ tous les ans, malgré quelques zones qui restent préoccupantes (Rouen-Le Havre, Fos-Berre).
- Pour d’autres polluants, comme les oxydes d’azote, les particules fines ou l’ozone, il n’est pas possible de discerner une évolution à la baisse.
Les effets:
Asthme, infarctus
Des études de plus en plus nombreuses tendent à incriminer la pollution atmosphérique dans le développement de certaines maladies respiratoires. Mais il reste difficile d’identifier précisément les effets de chaque polluant. Dans les années 1950, de grands pics de pollution ajoutés à des conditions météorologiques particulièrement défavorables ont été responsables à plusieurs reprises d’un surcroît de mortalité dans certaines villes industrielles. Ces épisodes étaient essentiellement liés aux émanations de vapeurs soufrées émanant des industries et des chauffages. Depuis, la meilleure maîtrise des rejets toxiques a rendu les conséquences de la pollution atmosphérique moins visibles dans les pays développés. Dans le même temps, la pollution automobile a pris le pas sur la pollution industrielle.
Le trafic automobile entraîne surtout des rejets d’oxydes d’azote (NO, NO2…), responsables de la formation d’ozone, de composés volatils (hydrocarbures) et de microparticules ou fumées noires (moteurs diesel), tandis que le dioxyde de soufre reste un polluant industriel. Comme l’ozone, les oxydes d’azote et le dioxyde de soufre sont irritants et peuvent provoquer une altération de la fonction respiratoire et une exacerbation des symptômes chez les personnes ayant une maladie pulmonaire comme l’asthme, une bronchite chronique ou un emphysème. Des études menées aux États-Unis ont montré une corrélation entre les pics de pollution et les hospitalisations pour pneumonie ou grippe.
Dans une analyse plus récente, les auteurs ont observé une mortalité augmentée de 26 % dans les villes les plus polluées, ce qui correspondait à une diminution de deux ans de l’espérance de vie. Il est difficile toutefois d’affirmer que cette mortalité est due à la pollution, plutôt qu’à d’autres facteurs, liés notamment au travail ou au niveau de vie. Menée en Corée auprès de 8 000 enfants, une étude récente1 suggère que la pollution n’augmenterait pas seulement le risque de crises chez les patients asthmatiques, mais qu’elle pourrait également jouer un rôle dans le développement de l’asthme et d’autres manifestations allergiques.
Par rapport aux enfants vivant dans les zones les moins polluées, les jeunes habitants des quartiers les plus pollués étaient :
- Deux fois plus nombreux à souffrir d’un asthme, de conjonctivites ou d’eczéma
- Soumis à un risque de rhinite supérieur de plus de 50 %.
La pollution n’augmenterait pas le risque d’allergie, mais stimulerait, peut-être par un effet irritant, la réponse des bronches et des autres muqueuses aux allergènes.?Il reste difficile de déterminer la substance responsable de ces effets, car les pollutions sont souvent concomitantes et les divers polluants peuvent associer leurs actions lorsqu’ils sont inhalés de manière simultanée. Ainsi, la présence de dioxyde d’azote accroît la baisse de la capacité respiratoire due à l’ozone et le dioxyde de soufre est d’autant plus irritant qu’il est inhalé avec des poussières ou des microparticules.
Un risque plus élevé d’infarctus: Outre leurs effets sur la respiration, dioxyde de soufre et microparticules pourraient augmenter le risque d’infarctus en favorisant la formation de caillots. Une étude récente menée par l’école de santé publique de Harvard indique ainsi que le risque d’infarctus du myocarde est plus élevé dans les heures qui suivent un pic de pollution par les microparticules.
Cancer : Les liens entre pollution et cancer sont difficiles à mettre en évidence. Moteurs diesel, champs électromagnétiques, métaux lourds… Différentes études ont pu faire le point sur plusieurs de ces liaisons jugées dangereuses.
Selon les six études de grande ampleur, une augmentation de 8 à 15 % du risque de cancer du poumon serait lié à la pollution. 5 % des cancers du poumon seraient dus à la pollution de l’air et il est très vraisemblable que ces effets s’additionnent à ceux du tabac. Les moteurs diesel sont responsables de près de 80 % des particules dégagées par les véhicules à moteurs. Mais au-delà de ce type de pollution, c’est bien le tabac qui reste le premier responsable du cancer du poumon.
Le cadmium augmenterait le risque de cancer du sein.Publiée en avance sur le site de la prestigieuse revue Nature Medicine, l’étude américaine de l’équipe du Pr. Mary Beth Martin constitue la première preuve in vivo d’un lien entre cadmium et cancer du sein4. Ce contaminant environnemental mime les effets des hormones sexuelles féminines (œstrogènes) et pourrait perturber ainsi les systèmes reproductifs des animaux évoluant dans des environnements contaminés. Des études épidémiologiques ont permis de lier ce métal lourd à une augmentation des cancers hormonodépendants (dont le développement est directement lié à ces hormones comme le cancer du sein ou de la prostate). Mais désirant dépasser ces simples liens statistiques, les chercheurs ont voulu vérifier ces effets in vivo. ?Exposées à de faibles doses de cadmium, des rates ayant subi une ablation des ovaires (et ainsi non-sujettes à des fluctuations hormonales) ont présenté une augmentation de la densité de la glande mammaire et du poids de l’utérus, ainsi qu’un changement de la muqueuse endométriale. Autant d’éléments connus pour augmenter le risque de cancer du sein.
L’action de DynOrgan :
DynOrgan est composé de plantes et substances naturelles spécifiques qui assurent le bon fonctionnement et qui stimulent les organes vitaux dans leur ensemble (foie, reins, vésicule biliaire, rate et pancréas) avec les objectifs multiples suivants :
- D’assurer efficacement l’évacuation des diverses toxines
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